Aujourd’hui nous rencontrons Cathy Tabbakh, artiste peintre multi-support lyonnaise  vivant entre la France et l’Angleterre. Nous sommes ravies de pouvoir mettre en lumière son profil qui est celui d’une entrepreneuse artiste !

Comment as-tu commencé à peindre? 

Attirée par la peinture depuis l’enfance, j’ai commencé par prendre des cours de dessin et de peinture les mercredis après-midi au collège. Puis suite à une visite au musée du Louvre, je suis tombée amoureuse de la peinture ! J’avais toujours ce rêve en tête mais je ne pensais pas pouvoir en vivre professionnellement. Depuis un peu plus de deux ans maintenant, je peins le plus clair de mon temps en alternant un travail à mi-temps dans une galerie à Londres. Mais cette année 2020/2021 est officiellement ma première année en tant qu’artiste peintre professionnelle à plein temps ! J’ai quitté Londres pour Lyon quelques mois durant la pandémie qui perdure. Je vais cependant continuer de travailler entre la France et l’Angleterre. 

Qu’est-ce qui t’a donné le déclic de te consacrer pleinement à la peinture? 

C’est le premier confinement à vrai dire. La vie de tous les jours s’étant plus ou moins figée, j‘ai eu tout le temps nécessaire de peindre, peindre et peindre ! C’était génial de n’avoir aucune contrainte extérieure, aucune pression sachant que le monde de l’art était également en suspens. Un sentiment de liberté dans mon art que je n’avais jamais ressenti auparavant malgré l’anxiété causée par la pandémie. Peindre tous les jours a clairement été une sorte de thérapie nécessaire. 

As-tu rencontré des difficultés pour te lancer? 

Je viens plus ou moins tout juste de me lancer totalement donc je n’ai pas encore assez de recul je pense. Mais il y a beaucoup de livres sur le marché en ce moment qui donnent des conseils aux artistes en début de carrière tels que “Navigating the Art World – Professional Practice for the Early Career Artist” par Delphian Gallery, “How to Be an Artist” par Jerry Saltz ou bien encore “What They Didn’t Teach You in Art School” par Rosalind Davis et Annabel Tilley (désolée, ils sont tous en anglais !). Je les potasse régulièrement quand j’ai des questions. Il y a par ailleurs une pression nouvelle et autre de vendre pour pouvoir continuer à vivre de mon art, ce qui n’est pas tous les jours facile. Mais je me sens extrêmement chanceuse ! 

Quelles sont tes inspirations? (A part David Hockney !) 

Effectivement, Hockney est un des piliers de mon inspiration. C’est surtout suite à une magnifique retrospective de son œuvre au Musée Beaubourg en 2017. J’aime également énormément le travail de Matisse, Jonas Wood et Georgia O’Keeffe et tant d’autres…

Est-ce que tu as un petit rituel ou une routine à partager quand tu es au studio? 

En général, j’aime faire de longues sessions de peinture, 8 à 12 heures par jours je dirais. J’essaie de ne pas me laisser distraire sinon je perds le fil ! Parfois des nocturnes également, cela dépend vraiment de mon envie et de mon inspiration. Depuis peu, j’ai incorporé la céramique dans ma pratique, qui est une routine assez différente de la peinture même si je suis toujours en phase d’exploration. 

Il y a notamment la partie “administrative” de l’artiste que l’on a tendance à oublier. C’est-à-dire prendre des photos de bonne qualité pour le site internet, préparer les posts pour les réseaux sociaux, les catalogues d’œuvres, candidater à des appels d’offres ou tout simplement les interviews comme nous aujourd’hui. J’aime organiser mes journées afin d’être bien centrée sur la tâche à exécuter. Après un certain temps une routine s’installe et cela devient un automatisme. 

tu as activement participé au Artist Support Pledge, qui consiste en relayer les oeuvres d’autres artistes et créer de l’entraide sur le marché de l’art.

Pour être honnête, c’est l’Artist Support Pledge qui m’a permis et m’a donné la confiance de me lancer. Ayant eu quelques expositions annulées ou reportées, cela a été mon meilleur atout pour commencer à vendre plus régulièrement. Cela m’a également permis de rencontrer de nouveaux collectionneurs, de nouvelles galeries et surtout de rencontrer et d’échanger avec de nombreux artistes. L’Artist Support Pledge m’a définitivement permis de vivre de mon art pleinement durant la pandémie. Je pense que l’initiative de Matthew Burrows a aidé énormément d’artistes à échelle mondiale. 

Quels sont tes futurs projets / ton actualité? 

Je viens tout juste d’envoyer une toile à Cologne en Allemagne faisant partie d’une exposition de groupe avec Galerie Rompone jusqu’à fin janvier. Puis à échelle nationale, je vais faire partie d’une autre exposition de groupe avec Maison Contemporain à Paris du 17 décembre au 3 janvier à l’Espace Bertrand Grimont dans le 3ème arrondissement.

Découvrez le site de Cathy Tabbakh !

Vous pouvez également suivre son instagram qui relaie d’autres artistes à travers l’initiative Artist Support Pledge.

RDV la semaine prochaine sur Hey Les Copines pour un autre portrait inspirant!